Les abus sexuels commis par des religieux sur d’autres religieux plus jeunes placés sous leur autorité sont des sujets les plus tabous de l’Eglise Catholique. Ce phénomène ne se limite pas à la seule communauté de certaines sectes, mais pour des raisons historiques et doctrinales, il y est fréquent.

La nouvelle doctrine enseigner par un certain nombre de prêtres dans diverses communautés chrétiennes, est devenue une utopie, une version sur mesure, qui permettra de justifier les fantasmes du religieux en les rattachant à des bases doctrinales.

C’est ainsi que la doctrine d’ « amour d’amitié » est devenue un pilier du fonctionnement des communautés masculines et féminines qui composent l’Eglise Catholique

Dans ses conférences, dans ses enseignements, le prêtre aborde la question des relations amoureuses qui peuvent se lier entre frères ou entre frères et sœurs. en mélangeant comme à son habitude les termes d’amitié, d’amour et d’amour d’amitié. Il déclare ainsi :

«Dans la vie de presque tous les saints, il y a quelqu’un de caché qu’ils ont aimé d’une façon toute particulière.

«Aimer un frère, il est si merveilleux, on voit combien sa sensibilité nous est agréable ; son sourire nous est agréable ; c’est doux pour nous. »…

« Il faut qu’ensemble on offre à Dieu la joie d’être ensemble, et de savoir que cette joie d’être ensemble, c’est très bien. Elle est toute offerte à Dieu. ».

« C’est cette délicatesse merveilleuse qui doit exister dans un amour entre frères, entre frères et sœurs ».

Le fond de l’affaire est sordide, mais la manière dont l’Eglise traite cette affaire en catimini ne l’est pas moins.

Nulle part dans ses textes, le prêtre ne justifie l’acte sexuel entre religieux. Toujours, il prend la précaution d’indiquer que le sentiment amoureux doit être sublimé, « offert à Dieu ».

Toutefois, cette proximité physique étroite voulue entre communautés masculines et féminines, permet au prêtre avec l’agression sexuelle par éveiller un amour personnel inconditionnel chez la personne pour la "diriger" ensuite vers son "vrai soi intérieur !"

Le prêtre finit toujours pour lui rappeler que le contact avec un frère, est constamment un contact "d’amour divin" Et quand la personne est bien conditionnée pour aimer son maître plus que tout, d’un amour supérieur à celui qu’elle porte à sa famille ou ses amis et sera, ainsi prête à poursuivre ce chemin tout en déclarant intérieurement « Jesus me surnaturalise »

Tout en gardant le contact le prêtre se désigne « rédempteurs pendant des années pour maintenir la personne sous son emprise en lui promettant toujours une fidélité profonde à leur amitié d’amour !

Cette trahison du prêtre est forcément sainte en exerçant la fonction de « maître des novices » sujet à la naïveté et la mort dans l’âme.

L’Église n’est plus crédible et n’est plus capable d’être un garde-fous le Magistère de l’Eglise

La valorisation des relations amoureuses entre religieux ne peut conduire qu’à des dérapages et à des passages à l’acte. Ces prêtres qui ont touché au mal restent cependant prêtres pour l'éternité.

La doctrine d’amour d’amitié est la porte ouverte pour les membres de l’église vers une sexualité déviante. Les trop nombreux abus sexuels entre membres sous couvert de cette doctrine poussent certains adeptes dans une vision perverse de la sexualité dans laquelle il devient normal que l’acte sexuel puisse être obtenu à travers la domination de l’autre

La Christologie, telle qu’on l’étudie ou qu’on la « vit » à l’église, présente bien des déviances par rapport aux premiers Conciles Œcuméniques, patrimoine commun à toutes les Églises chrétiennes.

Les retombées spirituelles de cette Christologie, et pour nourrir le cœur du novice il y avait l’ineffable Trinité, les Trois Personnes Divines, qui sont vraiment au centre de tout, depuis les conférences spirituelles jusqu’aux icônes omniprésentes.

L’Eglise est incapable d’avoir une position commune sur ces sujets théologiques ; on peut dire tout et le contraire de tout sur ce point précis de la vie personnelle du Christ et de la Vierge. Le dogme ne touche pour le Christ une seule personne divine en deux natures, divine et humaine ; pour la Vierge une personne humaine en une seule nature humaine.

L’omerta est bien en place, que ce soit au niveau local ainsi que à l’échelon du Vatican qui malheureusement ne fait que camoufler une impasse formée par les fausses doctrines, sans faire trop de nettoyage, Seules quelques affaires ont pu échapper à l’omerta..

Mais quand un prêtre tire avantage de son pouvoir sur ses subalternes, de telles actions devraient être dénoncées, alors vouloir cacher la réalité de faits criminels commis par des religieux, ce n’est pas autre chose que du déni du Magistère de l’Eglise

La loi du silence avec le sentiment d’impunité qu’elle suscite ne peut que favoriser de nouveaux abus.

 

 

 

 

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