Selon ce concept, d' Abrogations dans le Coran (Al-Nasekh et Al-Mansoukh), il est dit que certains versets du Coran sont abrogés et invalidés par d'autres versets ! Le verset qui est l'abrogeant est appelé Al-Nasekh, tandis que le verset abrogé est appelé Al-Mansoukh.

Bien que le concept ait été initialement inventé par quelques érudits comme conséquence de leur faible compréhension du Coran, il a été largement exploité par des auteurs ennemis du Coran pour ternir la perfection et la divinité du livre.
Comme indiqué, le concept de l’abrogation implique que certains versets coraniques aient été abrogés par d’autres versets.
D’un autre côté, les auteurs ennemis de l’Islam affirment que ces versets, et d’autres qu’ils mettent en avant, sont en fait des contradictions à l’intérieur du Coran.
Ainsi, ils utilisent ces exemples pour réfuter la divinité du Coran.
Il faut noter que les exemples utilisés par les savants musulmans comme « versets abrogés » ne sont pas toujours les versets utilisés par les auteurs non Musulmans ; ils parlent alors de «contradictions dans le Coran».
Bien que l’on peut affirmer que le point commun entre ces deux groupes est leur faible compréhension du Coran, il faut aussi ajouter que dans le cas des auteurs non-Musulmans, et particulièrement ceux qui ne parlent pas l’Arabe, un grand nombre de leurs affirmations en faveur de contradictions n’est que le produit de leur utilisation de traductions du Coran imprécises et trompeuses.
Ces deux types d’affirmations peuvent être réfutées à la lumière du Coran. On peut démontrer qu’elles ne sont rien de plus qu’une faible compréhension du Livre.
Alif, Lâm, Ra. Une Ecriture dont les signes ont été confirmés, puis qui ont été détaillés, de la part d’un Sage bien informé. Coran, 11:1
Il y a pour eux une bonne annonce dans la vie d’ici-bas tout comme dans la vie ultime. – Il n’y aura pas de changement aux paroles d’Allah -. Voilà l’énorme succès! Coran, 10:64
Ces versets coraniques affirment clairement que les paroles de Dieu sont parfaites et ne peuvent pas être abrogées, et pourtant certains ont inventé le plus grand mensonge qu’il soit à propos du Coran, en affirmant que certains versets en abrogent d’autres. Ils appuient leurs propos sur une interprétation erronée de ce verset:
Premier verset, 2:106
Si Nous abrogeons (« nansakh ») un Ayah quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu’Allah est Omnipotent? Coran, 2:106
Les interprètes affirment que ce verset confirme que certains versets en invalident d’autres.
Ils interprètent le mot «ayah» comme signifiant un verset dans le Coran ; et ils interprètent le mot « nansakh » comme signifiant « abroger ».
Mais est-ce que ce mot, tel qu’il est utilisé dans le Coran, signifie réellement abroger ?
Le mot « Ayah », tel qu’utilisé dans de nombreux versets du Coran, peut revêtir quatre significations différentes :
Il peut signifier un miracle de Dieu :
Et certes, Nous donnâmes à Moïse neuf Ayahs (miracles) évidents. (…) Coran, 17:101
Il peut aussi avoir le sens d’un exemple pour les gens :
Et le peuple de Noé, quand ils eurent démenti les messagers, Nous les noyâmes et en fîmes pour les gens un exemple (Ayah). (…) Coran, 25:37
Le mot « Ayah » peut aussi vouloir dire signe :
«O mon Seigneur, dit (Zacharie), accorde-moi un signe (Ayah)». «Ton signe (Ayah), dit (Allah,) sera que tu ne pourras pas parler aux gens pendant trois nuits tout en étant bien portant. Coran, 19:10
Et enfin, il peut désigner un verset du Coran :
(Voici) un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu’ils méditent sur ses versets (Ayat) et que les doués d’intelligence réfléchissent! Coran, 38:29
Si nous considérons maintenant le verset 106 de la sourate 2, on peut facilement vérifier que le mot « Ayah » ne peut pas désigner ici un verset du Coran. Il peut correspondre aux autres significations (miracle, exemple ou signe), mais pas à un verset coranique.
Voici pourquoi :
1) Les mots « que Nous le fassions oublier » ne peuvent pas s’appliquer à un verset du Coran.
Comment est-ce qu’un verset du Coran pourrait être oublié ?
Car même si le verset est invalidé par d’autres (comme affirmé faussement par les interprètes), il fera toujours partie du Coran et ne pourra donc pas être oublié.
2) Les mots « Nous en apportons un semblable » seraient dénués de sens si le mot « Ayah » désignait un verset coranique, tout simplement parce qu’il serait absurde que Dieu invalide un verset pour le remplacer avec un autre identique !
3) Si le mot « Ayah » du verset 106 signifie un miracle, un exemple ou un signe, alors tous les mots du verset ont un sens parfait. Les mots «que Nous le fassions oublier» peut s’appliquer aux trois significations, et c’est ce qui se passe avec l’écoulement du temps. Les miracles de Moïse et de Jésus ont été oubliés. Nous n’y croyons que parce qu’ils sont mentionnés dans le Coran.
De la même manière, les mots «Nous en apportons un meilleur, ou un semblable» s’accorde avec les miracles de Dieu.
Dieu remplace un miracle avec son semblable ou un qui est plus grand. Considérez le verset suivant :
Nous avons effectivement envoyé Moïse avec Nos miracles (Ayah), à Pharaon et à ses notables. Il dit: «Je suis le Messager du Seigneur de l’univers». Puis, lorsqu’il vint à eux avec Nos miracles (Ayah), voilà qu’ils en rirent. Chaque miracle (Ayah) que Nous leur montrions était plus probant que son précédent. Et Nous les saisîmes par le châtiment, peut-être reviendront-ils (vers Nous). Coran, 43:46-48
Le mot « nansakh » utilisé en 2:106 vient du verbe
«nasakha». Il est dit que ce mot signifie abroger.
Mais une étude attentive de tous les versets coraniques utilisant ce mot montre qu’il a en fait un sens opposé. Il signifie enregistrer ou mettre par écrit.
Lorsque Dieu veut dire «substituer», le mot utilisé est
«baddala», comme en 16:101.
Quand Nous remplaçons («baddalna») une «Ayat» par une autre – et Dieu sait mieux ce qu’Il fait descendre – ils disent: «Tu as inventé cela». Mais la plupart d’entre eux ne savent pas. Coran, 16:101
Le remplacement dont il est question ici peut concerner deux choses :
a) le remplacement d’une Écriture par une autre. Cette première signification peut être validée par le verset suivant :
Et sur toi Nous avons fait descendre le Livre avec la vérité, pour confirmer les Livres qui étaient là avant lui et pour prévaloir sur eux. (…) Coran, 5:48
Ici, les mots «prévaloir sur eux» confirment que les Écritures précédentes sont remplacées par le Coran.
b) Le remplacement d’une loi au sein d’une Écriture avec une autre dans une Écriture ultérieure. Cette seconde signification est également prouvée par le Coran, où différentes choses interdites précédemment pour les gens du Livre ont été rendu licites dans le Coran.
Comme exemple, on nous apprend en 2:187 que les relations sexuelles entre couples mariés au cours des nuits du mois du jeûne ont été autorisées, alors qu’elles étaient auparavant interdites.
On nous apprend également en 6:146 que Dieu avait interdit aux Juifs tous les animaux à ongle unique ; et que la graisse des bovins et ovins était interdite. Cela a été rendu licite dans le Coran.
Le verset 16:101 ne parle pas de la substitution d’un verset avec un autre
La preuve de cela réside dans le même verset, dans les mots «ils disent: Tu as inventé cela »
A cause de leur ignorance du Coran, ces faussaires ont clairement violé une vérité fondamentale dans le Coran qui énonce que les paroles de Dieu ne peuvent être abrogées :
Et la parole de ton Seigneur s’est accomplie en toute vérité et justice. Nul ne peut modifier Ses paroles. Il est l’Audient, l’Omniscient. Coran, 6:115
… Pas de changement aux paroles de Dieu. Voilà le triomphe immense. Coran, 10:64
 

 

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